Je vous donne ma faiblesse d’hirondelle aujourd’hui

ma faiblesse de printemps qui ne se renouvèle pas

j’attends.

A travers les vitres j’attends, ça déferle en bas,

je monte ou je descends?

Non j’attends

vivre entre les deux ça s’appellerait l’inspiration,

l’illusion de la vie c’est nulle part

la vie tu l’as partout, comme une grande partition sans temps reparti,

j‘attends,

dehors ça réfléchi, ça rebrousse chemin, monte et descend change d’avis,

appelle à la vie et à la mort.

je voudrai pouvoir tracer ma vie sur un grand i,

une marche encore et puis j’y suis.

Le miroitement des choses qui se reflète dans la grande salle des eaux profondes.

Je reste ici,

A ta grande droiture j ‘y rajouterai un i.

je pense a Horace, et à la mélancolie des jours

c‘est celui qui perd à force de vouloir vivre.


Allez je prends la perpendiculaire

il s‘agit là de renaitre,

c‘est un jour comme ça,

c’est la grande couverture des mots en blanc qui recouvre tout.

ces notes brillent sous la foi,

ce grand asile de vie qui rend les hommes fous si l'aspiration s’entremêle au reste.

Toi, tu crois en ton piano c’est plutôt beaucoup plus simple, l‘ascenseur direct au-

delà de tout:

il y a des beautés éternelles comme la neige,

il suffit de s‘assoir et d’implorer le silence de revenir sous les notes, 

sous les cordes, sous les mains, sous les mots.

Assise devant la constellation des sons je deviens une grande caisse de 

résonance pour aborder le vide avec toi.

 


 


  Photo Claire Hugonnet


Mes mains sont l’image miroir qui tourne en boucle,

je compose des mélopées de rituel

j‘accroche, je ressasse pour faire tenir,

je bois les touches pour faire descendre les notes.

Sous la chute des oiseaux

ça descend en vrille lentement

au ralenti.

les corps en carapace blanche et noire se retournent lentement

pas d’envers, plus d’endroits

plus de haut ni de bas.

Allez faites tourner les étoiles

le ciel se voile,

la vue se brouille.

Tu descends en ski

vrille à gauche

arpente le bois des notes,

ça siffle au creux des noires et des blanches

sous la chute des arpèges il se meut des oiseaux,

tu chantes comme il se doit dans ton silence.

Le ventre blanc des notes se tourne

les yeux noirs des touches me regarde

il y a tant!

Comment tu fais pour laisser toutes ces notes descendrent en toi?

On dirait que tu les nourris comme des volatiles qui te reconnaissent.


Miroir des possibles,

où chantes tu donc pour que je ne m’effraie pas de ton immensité?


Les oiseaux remontent d’un trait affrontant le défi du ciel,

des notes descendent doucement annonçant simplement la fin,

et moi je me situe entre les deux,

juste là,

et toi?

Il est là, il s‘approche en silence et moi je fais danser mes doigts comme des 

bestioles blanches qui compteraient les rêves juste avant de s‘endormir.

Tu planes?

Oui moi aussi.

Temps libre ça s’appelle

ou plutôt: allons skier au paradis!


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