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Lettre aux danseuses et musiciens du Silence de Nuit pendant la residence de Juillet 25 à  Felines  Minervois.                                                                                                        Eric Batbedat                                            Je voudrai parler à chacun(e), vous témoigner la puissance de ce mouvement qui nous entoure, cet ensemble. laissons tomber les enjeux, gagnons en vie, ne pas être sourd à l’appel Le handicap en nous il est ou pour chacun ? Dans nos coutures ? Dans nos peurs, nos flemmes, nos petits abandons de rien du tout. Je voudrai parler de la mort de ce rien ...
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  Purcell Je voudrai écrire pour toi napper de sucre blanc nuageux les orages et les tempêtes, recouvrir de crème les peurs qui germent,  pour gouter avec joie a la cuisine des mirages pour entrer encore plus en vie, laisser le blanc nous sauver de tous les naufrages revêtir les goudrons de dentelle, poser des planches pour atteindre l’horizon, tenir ta main et regarder sereinement derrière il n‘y a guère que la pluie qui nous gêne, ramassons les notes ratées,  faisons en des circuits mécaniques pour rejoindre le quantique. Tu voudrai jouer pour l’infini ? Pas comme une formule mathématique mais juste pour te dire qu’on s’intéresse à toi photo: Nathalie Destoc pile poil aujourd’hui.
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  C‘était ça que tu voulais une grande vasque d‘amour éphémère et existentiel? Juste une parenthèse pour vivre libre la suite, un plongeon bref pour repartir encore plus vaste. Alors d’accord, prends tout et passe la porte, je voudrai te donner tant et tu ne prends rien. Ou peut être une virgule. Alors jouons à nos petites pépites. Jouons a ce qui se cache de beau en nous et qu'on ne voit pas. Une part salée de toi qui remonte à la surface, ça ressemble a de la grêle,  à une vie trop raide qui remonte la piste. Une part salée de moi qui s’attache à toi avant de couler, ne pas se tromper de voies, de vies, d‘accord commun. je voudrai sentir quelque chose de véritable, faire descendre les armures, briser les casques,  bercer les larmes et laisser la vie revenir doucement en petits tourbillons        Je voudrai que la vie sorte du grand naufrage pour retrouver un bon sillon, je voud...
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  Appel d'hier                                                                                      photo: Claire hugonnet   chant de demain ou nous mène le jour présent? Donner à boire aux oiseaux, marteler les mots sur des forges de métal, on pourrait appeler le rien,  le vide et laisser en sortir quelque chose qui nous retiens. Une pluie horizontale sème des lueurs une page blanche se vide, derrière attendent les histoires,  les grandes marches de la vie, restez dehors dans le corridor, ici je ne veux rien d’autre que le moment au centuple. On...
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  C'est rigolo comme tu me vois, j'aime cette affreuse bancalité qui me plaque les pieds, c'est en souvenir d’entortille que je me bats des pieds sur ma colonne du temps, rien ne trébuche, tout tiens par un fil,     voilà les branches qui se hissent, bon sang mais ce sont mes pieds,  mes athlètes de compagnie, mes sauveurs de vertige, mes petits redondants qui s’amenuisent. Je compte sur vous restez debout je vous éblouis de lumières dans les flaques de la vie. Bon sang mais qui marche en moi comme ça ? On dirait une usine à vapeur qui racle ses machines en péril. Il se passe tellement de choses a l'arrière du monde  que même le jour ou mes pieds ne danseront plus,  je suivrai la route de mes chemins intérieurs. Qu’est ce qui trébuche c'est moi ou c'est toi ? ou l'espérance nouvelle à se forger?
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  Je suis ta fille intérieure ou l’enfant que tu n’auras jamais, je suis notre bancalité notre désaccord mineur notre beauté conjugué. Je suis gémélité tordue sous la naïveté retrouvée je suis contemplation étoilée derrière toi, je vois la lumière qui palpite sous tes feux, je suis la non descendance de toutes les racines je suis appel de l’immensité    Photo Claire Hugonnet  je, nous, sommes toi je suis l’espace entre les choses je suis la candeur blanche et l’oiseau futile je marche dans tes pas sous la valse du monde je suis addition de nos soustractions je voudrai tout pour toi en cet instant là  mais je n’y arrive pas…
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  photo Claire Hugonnet   Tendre rire sur l’infini, dompte le sort de l’ordinaire belle lampe du soir, tu fais sortir le ciel sur sa voûte l’espace se tord, j‘aime comme tu le laisse rugir, tu traces dans la vase du monde des perles de beauté Ca vire au bleu au mauve, la lucidité se courbe, tu la fais rire et c'est beaucoup mieux comme ça. Ce soir quand j’éteins la lampe je pense à toi qui fait des ressorts de rire. A quand les prochaines vacances à repousser le temps?  à faire dormir le sensible avec l’imperceptible? à quand les déjeuners infini face à la mer de rire? au fragile autisme qui nous lie. Ce texte est pour toi Cécile.